A propos de BALK 00:49 de Cindy Van Acker
Solo dansé à Mains D'oeuvres dans le cadre de Mal au Pixel 2008
Solo dansé à Mains D'oeuvres dans le cadre de Mal au Pixel 2008
D'une obscurité épaisse émerge un corps presque nu, couché sur le sol. Sur un fond noir, ce corps commence à tourner sur lui-même à la manière d'une sculpture posée sur un socle rotatif. Du plafond, un long cable déscend et relie ce corps à une régie électrique, à la salle et à son infra structure. Ce fil est relié à ses bras et jambes et conduit des impulsions électriques dans es muscles qui tressaillent en permanence tout en évoluant dans des mouvements de léver, d'arc, d' écarts des bras et des jambes autour d'un dos et d'un buste toujours rivés au sol. Ce corps solaire et écartelé évoque la figure chrétienne de Saitne Catherine d'Alexandrie, torturée sur une roue qui éclate et cède. Les anglais surnomment le soleil Catherine Wheel, la roue de Catherine.
Louise Bourgeois, Arch of hysteria, 1993
Aaron Siskind, Terror & pleasures of levitation, 1961
Son mouvement tournoyant joue de la lumière dirigée sur elle, d'abord blanche, puis plus dorée et ensuite plus sombre ou plus dure. Cet éclairage modifie et redessine en permanence la disposition de ses membres les uns par rapport aux autres, l'anatomie réelle de son corps est engloutie par l'apparition d'une véritable anatomie archaique et démultipliée du corps, de ses combinaisons, de sa puissance, de sa beauté et de sa monstruosité, alternativement ou simultanément. On passe d'un corps amoureux au corps de la torture, d'un monstre à un animal mythologique, de la naissance d'une divinité au déchet, mais ce qui est intéressant, au delà des oppositions et de la richesse figurative, c'est l'impossibilité à délimiter les passages entre une figure et une autre.
Aaron Siskind, Terror & pleasures of levitation, 1961
Son mouvement tournoyant joue de la lumière dirigée sur elle, d'abord blanche, puis plus dorée et ensuite plus sombre ou plus dure. Cet éclairage modifie et redessine en permanence la disposition de ses membres les uns par rapport aux autres, l'anatomie réelle de son corps est engloutie par l'apparition d'une véritable anatomie archaique et démultipliée du corps, de ses combinaisons, de sa puissance, de sa beauté et de sa monstruosité, alternativement ou simultanément. On passe d'un corps amoureux au corps de la torture, d'un monstre à un animal mythologique, de la naissance d'une divinité au déchet, mais ce qui est intéressant, au delà des oppositions et de la richesse figurative, c'est l'impossibilité à délimiter les passages entre une figure et une autre.
Nu de Brassai
Cranach, la nymphe à la source, 1537
Son mouvement continu, perpétuel rend les cicatrices entre ces corps invisibles : ces univers culturels découlent les uns des autres et brouille toute distinction entre sa position spatiale et l'image qu'elle suscite dans notre cerveau. au point où il devient impossible de savoir si c'est elle qui dessine ses figures ou si c'est nous qui les identifions. elle incarne une pure matière charnelle non nommée et qu'on associe alors par défaut à des souvenirs culturels. Elle présente ainsi l'infini inconnu qu'est notre porpre corps vis à vis de l'usage moyen et ordinaire que nous en faisons. Et plus riche que ce qu'en font le film d'action hollywoodien ou la pornographie la plus trash.
Cette spirale du déroulement du cable et ensuite de détachement du fil dure environ 25 minutes puis son corps va se promener, toujours dans un état larvaire, et serpentin sur toute la surface du plateau nu. Un long drone sourd accompagne ses mouvements en dilatant l'espace sonore et la perception du temps. Cindy Van Acker réalise ici un performance physique entre la contortion, l'acrobatie sportive, la danse et la torture.
Elle explore le corps sur un mode électrique, nerveux et élastique. Si cet imaginaire du corps est ancien ou moderne, la perception, sa vitesse figurative et ses morphings continus sont purement électronique. Le son du spectacle prolonge les influx électriques qui innervent son corps. L'électricité est dans le corps, comme une sorte de mine d'or et de puits sans fin, la source d'une d'énergie qui se propage par ondulations, par fréquence, sans contact direct. Sa danse est celle de la matière et pas celle d'une mécanique du corps ou de ses articulations.
L’électricité (du mot grec « elektron » (ελεκτρον) qui désigne l'ambre jaune) est un phénomène physique dû aux différentes charges électriques de la matière se manifestant par une énergie. (Wikipédia)
Cranach, la nymphe à la source, 1537
Son mouvement continu, perpétuel rend les cicatrices entre ces corps invisibles : ces univers culturels découlent les uns des autres et brouille toute distinction entre sa position spatiale et l'image qu'elle suscite dans notre cerveau. au point où il devient impossible de savoir si c'est elle qui dessine ses figures ou si c'est nous qui les identifions. elle incarne une pure matière charnelle non nommée et qu'on associe alors par défaut à des souvenirs culturels. Elle présente ainsi l'infini inconnu qu'est notre porpre corps vis à vis de l'usage moyen et ordinaire que nous en faisons. Et plus riche que ce qu'en font le film d'action hollywoodien ou la pornographie la plus trash.
Cette spirale du déroulement du cable et ensuite de détachement du fil dure environ 25 minutes puis son corps va se promener, toujours dans un état larvaire, et serpentin sur toute la surface du plateau nu. Un long drone sourd accompagne ses mouvements en dilatant l'espace sonore et la perception du temps. Cindy Van Acker réalise ici un performance physique entre la contortion, l'acrobatie sportive, la danse et la torture.
Elle explore le corps sur un mode électrique, nerveux et élastique. Si cet imaginaire du corps est ancien ou moderne, la perception, sa vitesse figurative et ses morphings continus sont purement électronique. Le son du spectacle prolonge les influx électriques qui innervent son corps. L'électricité est dans le corps, comme une sorte de mine d'or et de puits sans fin, la source d'une d'énergie qui se propage par ondulations, par fréquence, sans contact direct. Sa danse est celle de la matière et pas celle d'une mécanique du corps ou de ses articulations.
L’électricité (du mot grec « elektron » (ελεκτρον) qui désigne l'ambre jaune) est un phénomène physique dû aux différentes charges électriques de la matière se manifestant par une énergie. (Wikipédia)
Insectes fossilisés dans un morceau d'ambre
Le magnétisme animal, séance du Dr Mesmer, gravure, 1780s
La découverte de l'électricité animale par Luigi Galvani amène Volta à étudier dès 1792 les conditions d'excitation des muscles d'une grenouille. Il peut alors rejeter la théorie de Galvani qui privilégiait la présence de tissu animal et mettre l'accent sur la nécessité d'un circuit électrique fermé constitué de métaux.
Au début de l'année 1800, Volta publie dans une lettre en français datée du 20 mars au président de la Royal Society l'invention de la pile électrique qu'il a mise au point le 17 mars 1800: un empilement de couples de disques zinc-cuivre en contact direct, chaque couple étant séparé du suivant par un morceau de tissu imbibé de saumure (H20+NaCl). Il y souligne le fait que, lorsqu'on les sépare, la lame de cuivre prend une charge négative, et celle de zinc une charge positive. (Wikipédia)
La découverte de l'électricité animale par Luigi Galvani amène Volta à étudier dès 1792 les conditions d'excitation des muscles d'une grenouille. Il peut alors rejeter la théorie de Galvani qui privilégiait la présence de tissu animal et mettre l'accent sur la nécessité d'un circuit électrique fermé constitué de métaux.
Au début de l'année 1800, Volta publie dans une lettre en français datée du 20 mars au président de la Royal Society l'invention de la pile électrique qu'il a mise au point le 17 mars 1800: un empilement de couples de disques zinc-cuivre en contact direct, chaque couple étant séparé du suivant par un morceau de tissu imbibé de saumure (H20+NaCl). Il y souligne le fait que, lorsqu'on les sépare, la lame de cuivre prend une charge négative, et celle de zinc une charge positive. (Wikipédia)
Henry Moore, Reclining Figure, 1951
Eugenia Butler, Girl Looking Down 1975-1981
Franz West, Gartenmobel, 2003
Goltzius, la chute de l'homme, 1616
Dirk Bouts, le martyre de St Erasme
Arshile Gorky, table paysage, 1945
Hans Bellmer, dessin de la série des Céphalopodes
Franz West, drama
Julius Popp, Bit.flow, 2006
Max Ernst, Temptation de St Antoine, 1945
Elena Ramos, contortionniste
Nadar, étude pour Gérome, 1860-61 (à l'envers)
En 1780, ayant plus de patients qu'il n'en peut traiter individuellement, Mesmer introduit la méthode de traitement collectif dite du « baquet » par laquelle il peut traiter plus de trente personnes à la fois. Les patients, reliés entre eux par des cordes, sont assis autour d'une caisse circulaire en bois de chène, dont le couvercle est percé de trous et de laquelle sortent des tiges en métal qui peuvent être en contact avec différentes parties malades du corps. Au fond de la caisse, sur une couche de verre pilé et de limaille de fer, reposent des bouteilles remplies et rangées symétriquement, certaines pointant vers le centre, d'autres vers la périphérie. Mesmer, dans un habit de soie lilas, et ses aides, qu'il choisissait jeunes et beaux, sont armés d'une baguette de fer de dix à douze pouces dont ils touchent les parties malades du corps des patients. Mesmer accompagne habituellement ses séances de magnétisme en jouant du piano-forte ou de l' harmonica de verre inventé par benjamin Franklin en 1762 (Wikipédia)
En 1780, ayant plus de patients qu'il n'en peut traiter individuellement, Mesmer introduit la méthode de traitement collectif dite du « baquet » par laquelle il peut traiter plus de trente personnes à la fois. Les patients, reliés entre eux par des cordes, sont assis autour d'une caisse circulaire en bois de chène, dont le couvercle est percé de trous et de laquelle sortent des tiges en métal qui peuvent être en contact avec différentes parties malades du corps. Au fond de la caisse, sur une couche de verre pilé et de limaille de fer, reposent des bouteilles remplies et rangées symétriquement, certaines pointant vers le centre, d'autres vers la périphérie. Mesmer, dans un habit de soie lilas, et ses aides, qu'il choisissait jeunes et beaux, sont armés d'une baguette de fer de dix à douze pouces dont ils touchent les parties malades du corps des patients. Mesmer accompagne habituellement ses séances de magnétisme en jouant du piano-forte ou de l' harmonica de verre inventé par benjamin Franklin en 1762 (Wikipédia)
Rembrandt, Danae 1636-47
Marbre de Auguste Rodin
Jérome Bosch, La Vision de l'Enfer (détail)
Le seul reproche qu'on pourrait faire à ce spectacle, c'est de devenir sur la durée trop narratif et illustratif, de reprendre une histoire de l'évolution des espèce du larvaire à l'aquatique au rampant, en crabe vers l'araignée. Les variations se répétant et la richesse des images arrivant à saturation dans la tête du spectateur, l'attention faiblit et le fil de rompt.
Le seul reproche qu'on pourrait faire à ce spectacle, c'est de devenir sur la durée trop narratif et illustratif, de reprendre une histoire de l'évolution des espèce du larvaire à l'aquatique au rampant, en crabe vers l'araignée. Les variations se répétant et la richesse des images arrivant à saturation dans la tête du spectateur, l'attention faiblit et le fil de rompt.