jeudi 9 mai 2013

Guillermo Pérez Villalta


Melancolía, 2008. huile sur toile de lin, 127 x 180 cm

Pérez Villalta, de son prénom Guillermo est un peintre espagnol né en 1848 et toujours actif, dont un coup d'oeil suffit à expliquer que l'on ne le connaisse pas plus dans nos cercles contemporains, qui, comme tous ceux qui suivent les traces de De Chirico, se voient logiquement mis à l'écart. Ecarté du contemporain, surtout si on fait de la peinture, d'autant plus si elle est figurative, encore plus si elle est colorée (donc pas sérieuse bien sur).

Artista viendo un libro de arte, 2008, huile sur toile, 180 x 250 cm


Eros y Psique, 2007

Ses peintures évoquent pour moi De Chirico (et même plutot le frère Alberto Savinio) ou un Magritte pour posters de supermarché des années 80, mais aussi le travail récent de Christian Hidaka et la lignée de Peter Saul et des imagistes de Chicago, école de peintres américains travaillant la figure, forcément minoritaire, queer, freak et monstrueuse et donc des sources culturelles dites basses ou vulgaires.


Ce qui me plait ici et qui me nourrit, c'est l'organisation des espaces, la posibilité de faire cohabiter un corps et des espaces dans des temporailités autres, solitaires mais affiliées, chacun (corps et décor) dans un temps différent mais réunit par le cadre et la composition, parfois mutant l'un avec l'autre, en cela il rejoint Hans Bellmer et m'inspire la pensée que tous ceux qui travaillent le corps, de Bonnard à Lucian Freud et Thomas Schutte, de Paula Rego à Ron Mueck, semblent écartés du contemporain, du cool et du montrable en société cultivée, comme quoi on n'est toujours pas sorti de l'art des salons bourgeois du 19eme sècle en dépis (ou à cause) des avant-gardes les plus libératrices.

Isla del barquito de vela, aquerelle sur papier, 2007, 32 x 24 cm


El encuentro de Salomón y la Reina de Saba, 2007. tempera sur lin. 180 x 180 cm




acanto


Conversación entre la invención y la metáfor, 2003


La  alberca, 1991

Une interview en espagnol ici a ARCO 2012, je ne sais pas ce qu'il dit, s'il est militant ou ringard ou convenu, connu ou reconnu, institutionalisé ou pas en Espagne, peu m'importe finalement puisque ses oeuvres sont là. Que ceux qui comprennent ce qu'il dit me disent si ça vaut le coup.


Ce post fait partie d'une série des posts monographiques présentées ici.

1 commentaire:

Carla a dit…

165 ans ça fait un peu beaucoup pour être encore actif!!! GPV est né en 1948 et pas en 1848.