Tillmans : paper drop, red, 2008
Ses tables de documents : truth study center, malgré leur titre plutot présomptueux, sont des tables de dissection anatomique d'images et liens et de léodélogie formelle et cérébrale qui les réunit, l'auteur bien sur mais aussi bien que notre monde et culture.
Ses tables d’études (en opposition aux murs d’images de Aby Warburg) présentent des images allongées, c'est à dire désactivées, ou défaites de leur origine et de leur rayonnement immédiat, Tillmans propose sur elles une visibilité de surplomb et de mise à distance.
Hirschhorn_Wall Display-Case (Goya), 2007
Ce sont des montages sous verre et sur des structures en bois sommaires : précaires et sans ornements de display, ce n'est pas un meuble à la Steinbach ni un collage foutraque à la Hirshhorn : c’est un entre-deux sérieux et peut-être un peu scolaire qui veut insister sur l’image, qui croit en l’image, à ses multiples potentiels de révélation.
Tillmans, haircut, 2007
Isabelle Cornaro vue chez Xippas
Premier exemple :
- Une photo penchée, tirage familiale 10x15 cm : qui montre une ville et son horizon de nuit, avec ses taches lumineuses vertes, l’axe penché rend l’image abstraite et difficile à comprendre au premier coup d’œil, car ce sont les images plus grandes qui définissent la façon d’aborder la table, son axe horizontale et ensuite la circulation qu’on effectue autour, on passe de l’autre coté sur certaines, comme dans une narration circulaire et aléatoire mais possible.
- A coté : un grand tirage vert & blanc (nightshot), d’un homme de dos face à une fenêtre. Leur juxtaposition laisse imaginer que la grande photo est un détail, une chambre du vaste paysage de ville tout petit placé à coté, à cause du vert commun aux 2 images.
- Une carte postale a effet de mouvement cinétique, par réseau lenticulaire, d’une vue de plafond d’un vaste hall de musée ou d’hôtel, avec une statue baroque portant une flamme sculptée et dorée, qui bouge selon les mouvements, se trouvant soi a gauche soit a droite du hall, par effet cinétique et stéréoscopique. qui réalise "A SHIFT in space"
- Une image prise dans la rue : une devanture de magasin : alles mus raus (tout doit disparaitre), on retrouvera la même devanture sur une autre table/montage, mais le cadre plus large révélant le reste de la pancarte.
- impression A4 de scans de pages de journaux (de toutes les langues) avec marge blanche sur les bords (le journal pas vraiment blanc souligne les différents tons de blancs et qualités de papiers), cette coupure de presse montre une carte géographique et géopolitique avec des cercles de différents tailles, qui font écho à une autre image de très gros globes anciens vus dans un musée.
- le dos des images est visible parfois + le sac plastique/papier transparent d’emballage avec mention : made in japan : fait apparaitre l’industrie et la géographie des objets-images. Leur circulation et donc leur manière de voyager, d’avoir voyager et leur différent modes de passages et leurs changement de statuts : grand, petit, nobles, déclinés, pop, trouvés, fabriqués, recyclés, etc …
- Une photo penchée, tirage familiale 10x15 cm : qui montre une ville et son horizon de nuit, avec ses taches lumineuses vertes, l’axe penché rend l’image abstraite et difficile à comprendre au premier coup d’œil, car ce sont les images plus grandes qui définissent la façon d’aborder la table, son axe horizontale et ensuite la circulation qu’on effectue autour, on passe de l’autre coté sur certaines, comme dans une narration circulaire et aléatoire mais possible.
- A coté : un grand tirage vert & blanc (nightshot), d’un homme de dos face à une fenêtre. Leur juxtaposition laisse imaginer que la grande photo est un détail, une chambre du vaste paysage de ville tout petit placé à coté, à cause du vert commun aux 2 images.
- Une carte postale a effet de mouvement cinétique, par réseau lenticulaire, d’une vue de plafond d’un vaste hall de musée ou d’hôtel, avec une statue baroque portant une flamme sculptée et dorée, qui bouge selon les mouvements, se trouvant soi a gauche soit a droite du hall, par effet cinétique et stéréoscopique. qui réalise "A SHIFT in space"
- Une image prise dans la rue : une devanture de magasin : alles mus raus (tout doit disparaitre), on retrouvera la même devanture sur une autre table/montage, mais le cadre plus large révélant le reste de la pancarte.
- impression A4 de scans de pages de journaux (de toutes les langues) avec marge blanche sur les bords (le journal pas vraiment blanc souligne les différents tons de blancs et qualités de papiers), cette coupure de presse montre une carte géographique et géopolitique avec des cercles de différents tailles, qui font écho à une autre image de très gros globes anciens vus dans un musée.
- le dos des images est visible parfois + le sac plastique/papier transparent d’emballage avec mention : made in japan : fait apparaitre l’industrie et la géographie des objets-images. Leur circulation et donc leur manière de voyager, d’avoir voyager et leur différent modes de passages et leurs changement de statuts : grand, petit, nobles, déclinés, pop, trouvés, fabriqués, recyclés, etc …
2 photo compositions de Ian Wallace
Ailleurs une Feuille de papier millimétrée bleuté/gris : comme un fond sert d'étalon. tillmans procède à une analyse de l'image, de façon matérialiste comme isabelle cornaro : par découpe et incision + par montage et juxtaposition. Dedans et à côté.
Hirshhorn Vu à la FIAC 2008
L’image parfois n’occupe pas toute la feuille et fait apparaitre ou exister une couleur, un fond et un matériau.
Cheyney Thomspon_CMYK Moral tale for Mass Culture, 2005, 61x51, mixed media on canvas
D'autres tables font apparaitre toute uen gammme et des modes d'APPARITION et de CIRCULATION de l'image :
- une feuille monochrome (bleue pale / noire), un tirage brillant, grand format et qui sert de fond à d’autres images posées partiellement dessus.
- 1 timbre
- Une étiquette Volvic de bouteille d’eau dépliée en longueur
- De l’emballage argenté de disque dur
- Une photo (noble et bien cadrée) d’un sac plastique aplati
- Photocopie en noir et blanc avec stries de la machine, traces noires sales (échos à Wade Guyton présent dans la même galerie juste avant lui) et un fond blanc pas vraiment blanc donc.
- une feuille monochrome (bleue pale / noire), un tirage brillant, grand format et qui sert de fond à d’autres images posées partiellement dessus.
- 1 timbre
- Une étiquette Volvic de bouteille d’eau dépliée en longueur
- De l’emballage argenté de disque dur
- Une photo (noble et bien cadrée) d’un sac plastique aplati
- Photocopie en noir et blanc avec stries de la machine, traces noires sales (échos à Wade Guyton présent dans la même galerie juste avant lui) et un fond blanc pas vraiment blanc donc.
Tillmans_Urgency 23, 2006
Tillmans réfléchit la situation du photographe qui évolue dans un monde où des images existent sous d’autres formes, d'autres qualités et d'autres statuts que celle du tirage pour collectionneur. La photo noble fait face aux images, ça c’est classique maintenant (Richard Prince) mais elle fait aussi face aux divers supports de l’image que ce soit la pub, la vitrine, la carte postale, le document de presse, la photo de voyage touristique. Images composées, trouvées, reproduites, photocopiées, déclinées, texte faisant images, etc…
Hirshhorn vu à la FIAC 2008
Celui qui prend des photos est confronté aussi à celui qui les regarde, qui les collectionne, les trouve, les copie, scanne, tire et les imprime : toute une gamme d’action-verbes qui se traduisent donc dans ses montages. Ses actions et gestes ce sont ici ceux du touriste et de l'artiste international globetrotter : journaux de toutes les langues, cartes postales et œil curieux et surexcité : sur les couleurs, objets, formes perpétuellement découvertes et vues pour la première fois. Tillmans essaie d’inscrire le biographique (chez le coiffeurs, identité gay, ses voyages et ses sensations visuelles) dans le mondial (les magasins, la ville, les médias, des objets de consommation)
Paper rad, barbie collage
On peut encore une fois rapprochée sa démarche sur l’image médiatique de celle de Hirshhorn qu’on a pu voir dans les même lieux, sauf que Tillmans, respecte plus l’image mais est aussi beaucoup plus intimiste, modeste, confortable, timide peut être, moins idéologique, son regard porte moins loin, ou est moins vif, plus en recherche et plus lent, en cours de construction.
Raymond Hains
Pour faire des liens, on aussi peut signaler des familiarités avec Cheyney Thompson, Guyton/Walker, Paper Rad ou Ian Wallace (ou même JL Moulène) qui travaillent l'analyse et l'anatomie de l'image par le montage.
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