lundi 22 mars 2010

Barbara Kasten, couleur construite



Je découvre sur le web cette photographe des 70's qui sera bientot exposée chez Almine Rech à Paris en mai 2010.

On comprend sa résurgence dans le contexte de visibilité des photos et travaux de Isabelle Cornaro, de la clique de Sutton Lane/Miguel Abreu (Eileen Quinlan ou RH Quaytman), ou bien de James Welling, Sarah Charlesworth ou des récentes photos de cocktails de Clément Rodzielski) ou même des expérimentations chromatiques de Wolfgang Tillmans...



Bien sur, rien de révolutionnaire, mais une façon proto-informatique de concevoir l'image, de mêler le mental (construit en studio) et le documentaire (la prise de vue analogique) en plus du charme du coté désuet et rétro de sa palette colorée qui en fait une sorte de Moholy-Nagy en technicolor/revue par Madame Yevonde

Images de Barbara Kasten, divers périodes et séries : son site perso ici et 2 galeries : Stephen Daiter, Yancey Richardson + Une Interview Vidéo plan plan ci dessous :

Barbara Kasten: The Edge of Vision Interview Series from Aperture Foundation on Vimeo.

dimanche 21 mars 2010

Nathan Hylden / Crystaux Liquides


Je trouve l'article Wikipédia sur les écrans à crystaux liquides : juste après la visite de la très bonne exposition de Nathan Hylden à Art:Concept de peintures à moitié sérigraphiées, produites en série de plaques de métal superposées et décalées, à l'horizontal : une façon de re-créer l'imprimante en grand dans l'atelier. Plusieurs oeuvres sont réalisées à partir d'un même geste pictural, les "toiles" superposées au sol comme des multiples fenêtres ouvertes d'ordinateurs recueillants les pigments (dispersés/fragmentés) de ce geste continu. Logique qui évoque les gestes de Martin Barré/Support-Surface/Parmentier/Hantai ...


extrait de l'article Wikipédia

Fabrication [modifier] : Procédé [modifier]
Le processus de fabrication des dalles de cristaux liquides est très automatisé et comprend, en atmosphère contrôlée, une succession de machines de très haute précision. Le point de départ de chaque face est une dalle de verre de grande dimension (jusqu’à 1,9 m par 2,2 m pour la « génération 7 ») sur laquelle sont préparés plusieurs écrans simultanément. Elles sont découpées après l’assemblage, puis collées des deux côtés.

Le verre utilisé doit, à la fois, être de faible épaisseur, inférieure à un millimètre, et résister sans déformation aux différents traitements chimiques et thermiques (température de transition vitreuse supérieure à 600 °C) sans perdre de sa transparence (résistance aux dérivés fluorés). À cet effet, on utilise du verre à forte teneur en silice, sans addition de baryum.




La vitre avant reçoit, successivement, les pigments du masque coloré, une couche de protection, une couche d’ITO (électrode avant) puis de polyimide. Celle-ci est légèrement rainurée par frottement avec un velours spécial. La vitre arrière suit un processus plus complexe : dépôts de silicium, de métaux pour les électrodes, les lignes de données et condensateurs (tantale, aluminium), oxydation, photolithographie, puis espaceurs, et finalement le polyimide.




L’assemblage par collage doit être extrêmement précis, de l’ordre du micromètre, pour assurer une parfaite correspondance entre le masque coloré et les sous-pixels. Alors seulement, l’ensemble est rempli avec la solution de cristaux liquides. La dernière opération est l’application d’un film polarisant, en acétate de polymère, de chaque côté de l’assemblage.




Extrait du CP de l'expo :



The exhibition consists of a new series of works made up of alternating layers of metallic washes of paint, white spray paint, and a screen-printed image. When spraying the white paint the works are stacked one on another in a way so that every painting is implicated to the process of making another. Through this process, a discrete work bears the indexical mark, as negative shadow, of another in the series. In each painting the order of operations is different and thus the “ground” of the paintings is unfixed. Rather than working on stretchers and canvases, like in his previous abstract and geometric paintings, Hylden carries on with his exploration of metal supports that now bear the image of the previous canvas format. While Hylden often utilizes mechanically structured or industrial processes, the hand-made gestural qualities so often evoked by painting on canvas are not entirely absent from this new series. They persist by means of the process of representation, or rather by the means where-by the image is produced.



Alice tombée dans le (You)Tube



Merci Félicia !

jeudi 4 mars 2010

Ivresse de l'information - Dataholic


Je découvre la pratique du dessin et des encres de Henri Michaux. Ce qui me fascine le plus, c'est sa période de dessins sous mescaline des années 1950 où il figure l'activité de son cerveau sur la feuille au moment même où elle se passe : il invente l'IRM, ce que confirme les images médicales d'aujourd'hui. Ce qui me rappelle aussi que regarder la TV/vidéo est une activité de drogué, au sens très large, une addiction à des signaux électriques qui parlent directement au cerveau, bien au delà du contenu et des messages. La TV c'est surtout et d'abord le plaisir électrique d'une onde qui nous traverse le cerveau. Et le patron de TF1 a raison quand il parle de "temps de cerveau disponible" comme résumé de son activité de producteur TV ... Question de vibration, d'ondes, de grouillement, de chatouillement nerveux, de caresse anatomique du cerveau ...






en collaboration avec Google images, Roman Opalka (détail de détail), Matrix, Sean Snyder corrupted data, Seurat (détail), Seth Price, Henri Michaux encre de chine 1958, Warlimpirrnga Tjapaltjarri peintre Aborigène, Vue d'une Synpase, dessin de Vija Celmins, Henri Michaux peinture mescalinienne 1958, Liz Deschenes moiré 9 (2006), Claude Closky papier peint Nasdaq et Opalka devant une de ses toiles