Commençons par l'exposition de l'année pour moi : Voyage dans ma tête, la collection de coiffes d’Antoine de Galbert à la Maison Rouge, Paris. Une sidération totale cette expo ! Mille idées au centimètre carré, un superbe display, une mine de formes comme on en voit très peu ... Inoubliable !
La fabrique des images, au Musée du Quai Branly, organisée par Philippe Descola
Pour le titre, pour le coté pédagogique et comparé, critique même, confrontant divers zones culturelles et divers rapports à la figuration et à l'abstraction, analogies et ressemblances etc ... En plus, ue expo dotée d'une belle signalétique et d'un mobilier dessiné élégant et malin. Si on était vraiment dans la mondialisation et le post-moderne ce genre d'expo serait banale, pour l'instant c'est un événement précieux et essentiel.
Lamarche / Ovize, Fonction du regard à Leroy Merlin
Une belle surprise, je découvre ce magasin derrière Bétonsalon qui organise l'expo : un immense hall vitré, finement occupé par le couple dessinateur-sculpteur. On glisse d'une échelle à l'autre d'un détail de l'architecture à un détail d'un dessin, on tourne on bifurque, on prend un escalator, on voit du dessus, on découvre d'autres surprises, on se réjouit. Belle idée que ces ballots de papier recyclé, utilisés comme balise, socles et cimaises et arrière-plans, encadrements même. La mise en scène et la théatralité de l'accrochage aident à se pencher sur les oeuvres, à les scruter, comme un bonus qui se révèlent être le centre alors que bien sur ce n'était pas facile de dépasser l'anecdote dans ce contexte. Un défi spatial relevé haut la main dans ce temple de nos appartments contemporains.
Guillaume Pinard, Tomate, à la Galerie Anne Barrault
Humour, tendresse, compassion et joie de la couleur, des formes et de la figure dans toute choses. La trace d'une esthétique trash du GIF et Myspace, presque déjà passée, traduite en dessin et peinture, la vraie tradition du surréalisme et du pop ...
Nathan Hylden à Art:Concept, Paris
Déploiment de l'acte de peindre dans l'espace (de déployer du pigment dans l'espace), sobre, simple mais riche et électrique et super pédagogique : il joue avec les angles des murs, la lumière des néons, les dénivelés des cimaises, la perspective de l'espace, tout cela DANS les oeuvres même !!! Tension érotique du jeu entre centre et périphérie, attention et distraction.
Anthony Caro, Upright sculptures, à la Galerie Daniel Templon
Sculptures debout en métaux divers et bois : à ma surprise j'adore, c'est joueur, malicieux, humoristique, fort, riche en idées et gestes ouvrant des formes, à partir d'un montage d'objets et d'éléments trouvés auxquels s'ajoutent jeux de patines, teintes,, textures, plis, échelles, devant/derrière, vides et glissements : un vrai traité d'érotisme plastique.
Les rencontres d'Arles, promenade avec la fondation LUMA
Pas tant une expo géniale (chaque artiste dans son périmètre comme une suite de mini monographies) que l'occasion de voir des artistes majeurs et essentiels de la photo actuelle peu visibles sur Paris ou en France, découverts via les magazines et internet ou qq rares expos: Roe Etheridge, Ellad Lassry, Trisha donelly, Liz Deschenes, Annette Kelm, Anne Collier
et il faudrait mentionner Paul Klee découvert en détail à l'Orangerie et creusé par les livres, internet et une visite au Paul Klee Zentrum à Berne cet hiver, la révélation et le choc pour toujours !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire