vendredi 23 août 2013

Yudi Noor

Border, 2009


J'ai découvert les oeuvres de Yudi Noor en 2011 à Berlin, en Galerie, travail inégal qui cède parfois aux effets faciles et modes (lourd aspects modernistes vus et revus) mais néanmoins un véritable art de l’assemblage très vif et stimulant par ailleurs qui va jusqu’à des scénographies abstraites en miniatures, le chaînon manquant entre les Lamarche-Ovize et Haim Steinbach pour lancer des formules, qui va beaucoup plus loin que Almendra ou Coindet dans le même genre. Il s’y exprime une sorte de corporéité, de gymnastique des éléments assez singulière, assez fine et équilibriste. Yudi Noor est né en 1971 en Indonésie et vit à Berlin.



Like a window, 2001-2011




Satellite, 2010




Die Hunde bellen und der Prophet geht Rock'n Roll, 2008



Mask #1, 2011


Privatisarong, 2011

Moses, 2010

Keep away from magic, 2011

AlJazeera, 2010



akkordeon, 2009


Ici une sélection d’œuvres réalisées entre 2008 et 2011, entre horizontales et verticales, avec humour mais sérieux, entre design et récupération, entre ethnique et contemporain-cool, entre local et global, dans une temporalité à part, qui travaille clairement sur ce qui aura l’air daté ou vieilli (ou pas) plus tard, donc sur un rapport au temps plus profond et obscure, que l’on peut affilier traditionnellement au surréalisme.

Il forge précisément une mythologie personnelle, d’objets, de plis, de formats dont la réussite est d’opposer une évidence à une apparente désinvolture. A la fois sexy et électriques mais aussi calmes et à méditer (comme des natures mortes), ces sculptures sont construites et architecturées, elles travaillent des formes d’empilement et d’emboitement brisés ou déjoués, des liens physiques mais disfonctionnels, des formes d’antres, de cadres, de plateaux ou de coupelles et d’autels, dont les répartitions entre fonction et ornements sont délicieusement troublées.



Do not write on the rain forest, 2011


Noor expose principalement en Allemagne, jamais encore en France (allez, allez les commissaires d'ici …) et attention à ne pas confondre avec un autre très très bon, David Nuur. Sa deuxième galerie est en Angleterre : Nettie Horn.
 
 
Ce post fait partie d'une série d'articles monographiques présentés ici.

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