Visite et émerveillement à l'exposition de Joelle Tuerlinckx, Geologie einer Arbeit. New and Old Paper-Assemblage in einer Kurzen Orangen Retrospektive von Joelle Tuerlinckx, pour les malheureux qui ne connaissent pas encore cette immense artiste, belge, née en 1958, héritière de Filliou et d'une grande maitrise dans l'art de l'installation, déployant des trouvailles, gestes généreux et interconnexions plastiques à 360° dans tout l'espace, dans une galerie disposée comme une vitrine. Ici elle joue de murs tapissés d'une trame de briques imprimée sur papier fluo orange qui bave et irradue sur toute la colorimétrie ambiante. Le regard rebondit dans ce nuancier de gris, marron, orange et blanc, entre objets, images, textes, signes, trames, matières, vraies ou simulées. Le bureau de la galerie est empli sur tout un mur de collages-documents-images-pliages jouant avec tous les éléments matériels de l'objet encadré (remarquez le cadre tordu sur la 6e image, les aimants collés sur les photos contrecollées sur alu, les indications fictives d'échelles, le bleu de travail laissé près de la porte, etc ...). Elle fournit ici des idées pour s'amuser dans l'atelier pour qq années encore. Sur la question de l'événement artistique (où? comment ? à quelle échelle?), sur la rupture entre les causes et les effets, sur l'oeuvre comme fragment ou comme ensemble, comme geste ou comme trace... Une exposition comme on devrait en voir plus souvent,et on attend toujours une expo d'elle à Paris ...
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