mardi 9 septembre 2014

The Rendering Eye de Regula Boschler

Faces, Miami

Regula Boschler, journaliste suisse germanophone, historienne et documentariste, a beaucoup travaillé sur les représentations et les médias. Elle publie un livre de vues / photographies / captures d'écrans, la définition est délicate et intéressante justement, qui s'intitule The rendering eye, urban America revisited. Au delà des sempiternelles recherches fantasmatiques sur le paysage américain, adoré ou critiqué, souvent les deux à la fois (façon de revisiter Dan Graham, Lewis Baltz ou Emmet Godwin entre autres), ce sont les qualités picturales de ses vues qui m'intéressent.



Faces, Phoenix

Les images sont dites réalisées («based on») à partir de capture d'écran du logiciel/application d'Apple, Fly Over de Apple Maps : le terme est vague et peu précis, quand à la définition d'image qui a permis de les extraire et de les passer sous presse. Y a t-il eu des retouches ou ajustements par des assistants, peut-être, mais peu importe au fond si l'on observe la puissance d'évocation de la touche picturale. Les erreurs et initiatives de l'algorythme produisent des textures de surfaces, des contours lissés et drapés comme des peaux élastiques tendues sur des masses devinées et schématiques. Selon une logique de flaneur/navigateur qui tient du photographe de rue et du survol aérien, l'oeil et la main sur la souris ont été attirés par l'effet pictural ready-made produit par la qualité de l'algorythme, originellement prévu pour le ciblage de tirs de missiles.



Harbour, Seattle

Harbour, Cape Town

Ses vues de rues désertes, bâtiment et routes, sites industriels et grands ouvrages sont regroupées en neuf catégories : downtown, harbour, faces, suburbia, time off, industry, nature, wasteland, movement, pas toutes aussi intéressantes visuellement pour mon angle de vue. Pour ce que j'ai sélectionné, on voit donc dans ses surfaces colorées un aspect caoutchouteux réminiscent de Manet ou Caillebote, de l'impressionnisme pour les vues de paysages « naturels » ou des textures picturales aperçues chez Philippe Cogné, Peter Doig, Denis Laget, Neil Jenney, Richard Artschwager ou Josephine Halvorson. Ca donne envie de peindre et de regarder de plus près la peinture ...


Nature, Leeds

Nature, cliff of Moher

Non identifié

Movement 10

Miami

Harbour 4

mardi 2 septembre 2014

Art is Sex

Georg Baselitz, Mélodie d'amour, eau-forte sur papier Velin, 2000
 
Thomas Lawson, The Joy of Sex III, 1979, oil & housepaint on canvas

Sarah Tritz, les fesses, 2014 peinture sur photographie collée sur aluminium, collage
Jonathan Maslansky, Logical Construction I, 2012, acrylic on canvas


Parce que c'est quand même étonnant que ça ne soit pas plus présent dans la création contemporaine, comme thème ou sujet, parce que, quand même .... 

Ca = l'envie, le désir, la fascination pour les parties génitales, le corps et ses mouvements intérieurs, la difficulté à dire et à représenter, le rapport à l'autre, la présence, le magnétisme, la surprise à chaque fois, l'activité sexuelle comme la plus grande abstraction ET la façon la plus concrète d'être là. L'art et/dans la vie et vice versa ...


Darren Bader, clitoris with/and play, 2013

Celia Hempton, Caspar, 2014, 35 x 30 cm

John Currin, Amanda, 2003

Darren Bader, Anus and/with greyness, 2013
Celia Hempton, Kajsa, 2014, 61x51 cm

Jesse Chapman, The Pagan, 2012, oil on linen

Rachel Foulon, possession, 2009

Hanneline Røgeberg, Balzac I, 2008

Cecily Brown, Sweetie, 2001


Jordan Wolfson, Untitled (claws 1), 2011, printed adhesive on lobster claw and marble
Rachel Feinstein, humpers, 2006, wood, paint, hardware, 116 x 180 x 200 cm
George Condo, Couple on Blue Striped Chair, 2005

Jonathan Maslansky, Painting, 2012, acrylic on bed sheet


Francis Picabia, Carnaval, v1924-27

et je renvoie au post de l'été dernier également.