mercredi 29 juillet 2009

Guyton \ Walker déception




Guyton \ Walker à la Galerie Air de Paris : Expo très attendue pour moi, excitation et finalement sentiment d'étouffement, de saturation gratuite et même de lourdeur et d'insistance, de manque réelle de subtiltié, de rapport bète à l'espace, à insister sur la question de l'impression comme technique : l'aplat, le support, les motifs répétés (noix de coco ouverte, banane, damiers, oranges) et variés en échelles, chromatisme et supports (pots rond de peinture ou toiles ou plaques de placo) stratifiés/superposés (visés au murs, imprimées sur toiles, posées sur des pots ou en oblique glissant du pot de peinture vers le sol). Tout cela crie et souligne : fait sur Photoshop, scans et impressions, image passées par l'ordinateur : On dirait du Erro, saturé, malade et symptomatique plutot que commentaire et mise en scène d'une ère cruelle de l'image et de la couleur.






Flux et surabondance sont exposés et gavés dans l'espace réduit de la galerie, sans toutefois éviter des maniérismes et des subtiltiés qui hors de cette surenchère feraient du bien mais ici deviennent donc du fignolage, de la trouvaille ponctuelle sans cohérence d'ensemble et jeu d'équilibres.






L'image des fruits = biens de consommation, reférence à la nature morte classique et choix formel (noix de coco comme creux avec du liquide = pot de peinture, Banane comme équivalent de la signature phallique (Warhol) ou du pinceau de peinture, de la trace expressionniste sur une toile, orange comme symbole de lumière artificiel, l'énergie et donc symbole d'une certaine conception de l'art en bonne santé. Tout cela est bien pensé et organisé mais fatiguant et trop malin. Guyton qu'on connait plus moderniste et hard edge semble noyé là-dedans.




Les points positifs : l'interpénétration des oeuvres, des éléments qui constituent un groupe qui fait oeuvre. Même si leur différences ne semblent pas si essentielles. Le plaisir de voir méler objet, surface de support de la couleur et signe. J'aime en fait surtout leur rapport à la question des leisn entre carré (cube) et rond (cylindre). Là, il y a de quoi manger et apprendre. Plaisir de voir assumés l'art sorti de l'ordinateur, même s'il s'agit d'expressionnisme fait à la souris, ce qui ne me semble pas d'un apport très réjouissant. Et même plutot naif.

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