lundi 28 novembre 2016

Picabia avec un S


dessin non identifié, 1930


Je profite de l'inauguration toute récente d'une rétrospective Picabia au MOMA de New-York (Our heads are round so our thoughts can change direction) pour me souvenir de celle vue en 2003 (Singulier idéal) au Musée d'art moderne de la ville de Paris et ainsi partager ces découvertes continues offertes par internet et les foires, ventes. La liberté stylistique et capricieuse de Picabia est son trésor le plus précieux (voir le titre de l'expo au MOMA) et ce qui peut nous aider au quotidien à lutter contre la tentation à s'auto-résumer, se simplifier et donc autoriser à se contredire, s'assouplir, enrichir le regard sur le travail, forcément plus riche et ouvert que ce qu'on veut en voir. Il est le meilleur exemple du multiple en soi et en action au travail, un des seuls à naviguer librement en son temps entre abstraction et figuration...


Profil, 1931

Aello (detail)



Une suite d'images, d'oeuvres et quelques citations clés parmi l'abondante prolifération de Picabia en paroles, textes, manifestes, revues, déclarations, slogans, plus ou moins sérieux, pénibles, paranoiaques, stratégiques, bref tout et son contraire. Un homme qui a lutté toujours contre l'oeuvre figée et donc réduite, pour le mouvement donc la vie (lire en cela ses titres) même si ce sont des banalités.


bouquet de fleurs, vers 1940 55.5 x 46 cm

la blonde, gouache, vers 1940-46, 46 x 38cm

non identifié



la lecture


non identifié


Cyclope


tableau vivant,

Hachich, 1948

Je vous attend, 1940


une citation précieuse de 1948 :  

"Je tiens à exprimer certaines remarques générales sur l'art du style. Communiquer un état d'âme, une tension intérieure, une émotion au moyen de signes - y compris l'aspect de ses signes- , voilà ce qu'est le style.

Etant donné que chez moi la multiplicité des états d'âme est infinie, je possède un grand nombre de ressources stylistiques, l'art du style le plus varié dont quiconque ait jamais disposé.

Tout style est bon s'il communique vraiment un état d'âme, sans se laisser leurrer par l'aspect des signes, des gestes. Le bon signe en soi est une pure niaiserie de l'idéalisme pur, à peu près comme le beau en soi, le bon en soi, la chose en soi ...

Etant bien sur entendu qu'il existe des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, des hommes dignes d'éprouver une émotion identique, des hommes avec qui il vaut la peine de communiquer."


au théâtre, 1935, 117 by 89 cm


l'oiseau (pigeon), vers 1946, 65 x 54.5 cm
Je revois en souvenir ma chère Udnie, 1914

Automne, 1917

Femme au masque

non identifié

Chaves et chauves, 1947


Foi en moi-même


sans titre, 1936


vol d'oiseau, 1949, 40 x 37cm

Etoile, 1947

La main mystérieuse


cracae

non identifié

Uncana

Gertrude Stein


non identifié


L'enfer, gouache sur papier, 1926

Portrait de femme aux allumettes, No 1, 1923-25

femme nue, vers 1942

basket, 50 x 39 cm, 1936-38
Femme a la fenetre et nu,vers.1941-1942

Bleu, 1949


non identifié




3 tableaux de poche, 1942, 10x8 cm
trois mimes

masque ouvert, 1936


la tendresse, 1942


non identifié

le bel ami, 1924

Point, 1951


7091

u, 1950

Banza, 1946

Chose à moi même, 1946, 92 x 76cm, huile sur carton

tender for all that, 1945 64x53cm oil on board


Modele vivant, ca.1924-1927


mardi


portait, 1941-42

portrait de femme


femme à la toque 1942

Bonheur de l'aveuglement, 1947

Suzy Solidor

le Viol, 1948


mardi gras, 1925

une citation de novembre 1945 :  «  Chaque tableau est un drame, passant par tous les états de ma production antérieure, formes, transparences, superposées, pour continuer plus et aboutir à cet instant fugitif, mais extatique où je sais que je tiens cet insaisissable qui est le réel  »


Vue de l'exposition, MOMA, 2016

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